• Le dindon (1951, Claude Barma)
| Monsieur de Pontagnac
Jacques Charon, figure incontournable du théâtre français, s’est imposé comme l’un des piliers majeurs de la Comédie-Française durant le XXe siècle, tout en menant parallèlement une carrière remarquée dans le théâtre de boulevard.
Entré au “Maison de Molière” dès 1941, le comédien y effectua l’intégralité de son parcours artistique. Sa fidélité fut rapidement récompensée : il fut nommé Sociétaire en 1947, puis accéda au titre honorifique de Doyen en 1972. Charon ne s’est pas contenté d’une carrière d’acteur. Il a également marqué l’institution de son empreinte en signant la mise en scène de plus d’une vingtaine de spectacles pour la troupe. Au-delà du répertoire classique, c’est aussi dans la mise en scène d’œuvres de boulevard qu’il s’est brillamment distingué.
Cette carrière prolifique fut brutalement interrompue : Jacques Charon est décédé d’une crise cardiaque le 15 octobre 1975. Sa disparition, survenue alors qu’il était Doyen, eut lieu peu après la publication de ses souvenirs, un ouvrage intitulé Moi, un comédien. Un aspect notable de sa vie personnelle était sa relation de longue date : à sa mort, l’acteur était le compagnon de Robert Hirsch, autre monstre sacré de la Comédie-Française.